Les visites présidentielles à Nantes
Visite du maréchal de Mac-Mahon, président de la République, les 25 et 26 août 1874
Patrice de Mac-Mahon, maréchal de France et président de la République, arrive à Nantes depuis Saint-Nazaire par bateau à vapeur, le 25 août 1874 à 17h45. Il est accompagné des ministres de la Marine, du Commerce et des Travaux publics. Sur le quai de la Fosse, une foule compacte l’attend.
Avant de rejoindre la Préfecture, étape obligée, le maréchal de Mac-Mahon se rend à la cathédrale où il est accueilli par M. Fournier, évêque de Nantes.
Affiche annonçant les festivités organisées à Nantes pour la venue du maréchal Mac-Mahon, président de la République, en 1874 (I1C17D3)
La Ville a fait installer des illuminations avec une grande profusion de gaz et de lanternes. La maison Huette Lefièvre (optique-horlogerie) fournit également deux appareils de projection de lumière électrique. Ils sont initialement destinés à éclairer la place Royale et la préfecture. Mais l'éclairage électrique est finalement effectué sur la Loire, et le résultat se révèle décevant.
Facture des illuminations de la ville de Nantes pour la venue du président Mac-Mahon en 1874 (I1C17D3)
Le lendemain matin, une réception des autorités locales se déroule à la préfecture. Dans son allocution, le maire de Nantes, l’amiral de Cormulier-Lucinière, expose les besoins de la Ville pour son développement commercial et industriel en réclamant une amélioration de la Loire maritime ainsi que la mise en place d’une ligne ferroviaire plus directe entre Nantes et Paris.
À partir de midi, le président passe en revue les troupes sur la Prairie de Mauves.
L’après-midi est consacré à la visite de l’Hôtel-Dieu et de plusieurs établissements industriels : la raffinerie Etienne, les fonderies Voruz, les ateliers de construction navale Jollet et Babin. Le président assiste également au lancement du navire La Gabrielle, mais sa mise à l’eau est empêchée par une avarie.
À plusieurs reprises, les passages du cortège présidentiel provoquent les cris de "Vive la République !" parmi la foule rassemblée pour acclamer le maréchal.
Mais la visite présidentielle est également marquée par plusieurs incidents : un enfant est arrêté pour avoir crié au passage de la gendarmerie, à la fin de la revue militaire, "Voilà les hirondelles de potence !", et plusieurs personnes sont appréhendées à la gare au moment du départ du chef de l’Etat.
Consultez le récit détaillé du dépalcement du maréchal dans l'édition du 27 août et celle du 28 août 1874 du Phare de la Loire (22PRES41).
Retrouvez également en ligne le passage que consacre Louis Guillet à la visite de Mac-Mahon, dans son ouvrage Les anciens chefs d'État à Nantes, publié en 1897 (BGbr2499).
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