Chroniques de la Grande Guerre : Maurice Digo, un Nantais dans les tranchées
Ce dossier documentaire s'intéresse au journal tenu par Maurice Digo durant la Première Guerre mondiale. Architecte de formation, ce Nantais est mobilisé à l'âge de 22 ans et part sur le champ de bataille. Tenues au jour le jour, de la déclaration de mobilisation générale le 1er août 1914 à sa démobilisation le 2 août 1919, ses chroniques de guerre constituent un témoignage unique de la vie d'un Nantais sur le front.
Pendant toute la guerre, sur le front comme à l'arrière, Maurice Digo conserve son regard d'architecte : il effectue des croquis de bâtiments, dessine des portraits de poilus. En tant qu'observateur de bataillon, il réalise des relevés des positions des troupes qui permettent à l'état-major d'organiser les offensives. Il ramena clandestinement plusieurs de ces cartes.
Entre 1928 et 1929, il retranscrit ses notes manuscrites en 258 pages dactylographiées, illustrées de 78 dessins, plans et croquis.
C'est ce journal dactylographié qui entre aux Archives de Nantes en 1990, grâce au don fait par son fils, Yvon Digo, d'un ensemble de photographies et documents ayant appartenu à son père. Ce don constitue le fonds 12Z.
Vous trouverez dans ce dossier des extraits du journal de Maurice Digo (12Z88). Il est également consultable dans son intégralité en ligne, au format pdf.
Qui est Maurice Digo (1892-1967) ?
Maurice Digo naît le 16 janvier 1892 à Nantes, au domicile familial, 40 rue de Richebourg. Son père, Alphonse Digo, est alors menuisier, et sa mère, Adrienne Couaud, sans profession. Maurice est le second d'une fratrie de quatre enfants : Marie, André, Georges et Emmanuel.
Il fait de brillantes études à l'École régionale des Beaux-Arts de Nantes. Il devient ensuite commis d'architecte au service d'Étienne Coutan, architecte de la Ville.
Le 1er août 1914, alors que la mobilisation générale est décrétée, il se marie avec Delphine Barbier. De cette union naîtront deux enfants : Yvon en 1914, et Maurice en 1917 (qui décède à l'âge de 8 ans).
Maurice Digo est mobilisé le 27 octobre 1914, au sein du 146e régiment d'infanterie. Il est nommé successivement caporal fourrier puis sergent fourrier. En novembre 1916, il devient 3ème sous-officier observateur de bataillon.
Après la guerre, il reprend son service comme dessinateur pour Étienne Coutan. Il décède à Nantes le 26 décembre 1967.
Le soldat Maurice Digo (12794)