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La Goutte de Lait du Don Suisse

Les sollicitations de la Municipalité sont entendues par les Suisses. Ainsi, en décembre 1945, le canton de Genève et le Don Suisse pour les victimes de la guerre votent des crédits pour financer l’ouverture d’une pouponnière à Nantes. Envoyés depuis la Suisse, des baraquements en bois sont installés sur le domaine de la Haute-Forêt, boulevard Michelet.

La presse helvète s’en fait écho, à l’instar du journal La Suisse dans son édition du 10 juillet 1946 : « Une trentaine de nouveaux-nés malades peuvent y être reçus ; ils y restent quelques mois pour laisser ensuite la place à d’autres. Mais là ne se borne pas l’activité de ce centre, qui comprend encore une « Goutte de Lait » qui pasteurise chaque jour 500 litres de lait – et parviendra sous peu à pasteuriser jusqu’à mille litres. De nombreux enfants qui ne peuvent être reçus à la pouponnière sont ainsi sauvés et les dangers de troubles digestifs mortels, si fréquents jusqu’ici, sont maintenant éliminés ».

Cette centrale laitière fonctionne grâce au Don Suisse, qui fournit à la Ville le matériel nécessaire au traitement du lait, ainsi qu’un personnel en charge de la mise en route de l’exploitation.

La Goutte de Lait approvisionne également une trentaine de magasins en bouteilles de lait stérilisé, à travers toute la ville.

Afin d’être conforme à la législation communale, l’œuvre voit son statut modifié en mars 1947 et est transformée en régie municipale. L’action de la Goutte de Lait du Don Suisse est immédiatement bénéfique puisque le pourcentage des décès de nourrissons passe de 24,2 % en juillet 1945 à 3,4 % un an plus tard.