L’éducation des filles a longtemps été négligée par rapport à celles des garçons. En 1867, la loi Duruy impose la création d’écoles primaires, y compris pour les filles, dans toutes les communes de plus de 500 habitants.
En 1870, Nantes compte ainsi trois écoles de garçons et deux de filles. Il est décidé en 1875 de construire de nouvelles écoles, une par canton, afin de disposer de six écoles de filles et six de garçons. Leurs plans sont intégrés à l’atlas des nouvelles écoles primaires publiques (2F20), publié par la Ville à l'occasion de l’Exposition universelle de 1878. On y trouve notamment les plans de l’école de filles du Marais (l’actuelle école Léon Blum).
Mais, à cette époque, filles et garçons ne reçoivent pas les mêmes enseignements. Outre les bases de calcul, d’écriture et de lecture, les jeunes filles s’exercent surtout aux travaux d’aiguille et à devenir de bonnes ménagères. Une planche de dessin de ce même atlas montre ainsi les ouvroirs destinés aux exercices de couture.
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
Page de l'atlas de présentation de la Ville de Nantes à l'Exposition universelle de 1878 concernant les nouvelles écoles communales construites de 1875 à 1878 (2F20)
À Nantes, l’éducation des femmes a bénéficié de l’action d’Ange et Floresca Guépin. Le couple fonde, en 1869, la Société nantaise pour l’enseignement professionnel des jeunes filles. Ils souhaitent promouvoir l’enseignement laïc pour les jeunes filles, qui doivent devenir des mères de familles intelligentes, des ouvrières, des employées de commerce, des institutrices sachant diriger des travaux manuels. Il en résulte l’ouverture d’un atelier-école, installé place de la Monnaie, qui offre aux filles un enseignement général et un enseignement technique (travaux d’aiguille, dessin, arts industriels).
Les Archives de Nantes ont acquis en 2019 un document (182Z1), non daté, où Ange Guépin réfléchit à « l’étendue de l’éducation qu’il convient de donner aux femmes ». Le médecin hygiéniste y énonce qu’il faut « admettre les femmes à participer à l’éducation de la jeunesse autant que le permet leur nature. Mais il faudrait pour cela que leur éducation fut tout autre qu’elle n’est aujourd’hui ». Il finit en qualifiant l’éducation élémentaire de « grand moyen de toute émancipation ».
En 1882, en application de la loi Sée instituant un enseignement secondaire pour les jeunes filles, la Ville de Nantes ouvre l’un des tout premiers lycées féminins en 1882. Élisa Bordillon en est la première directrice. Installés rue Harouys, les bâtiments sont rapidement insuffisants et un nouvel établissement est inauguré rue du Boccage en 1928. Nommé Gabriel Guist’hau en l’honneur du maire qui en a porté le projet d’agrandissement, le lycée est alors surtout fréquenté par les enfants de la bourgeoisie. Il reste non-mixte jusqu’en 1970.
Groupe d'élèves et leur professeure dans le laboratoire du lycée de jeunes filles (5Fi742)
Groupe d'élèves et leur professeure dans le laboratoire du lycée de jeunes filles (5Fi742)
Façade principale du lycée de jeunes filles, rue du Boccage, 1910 (1Fi4762)
Façade principale du lycée de jeunes filles, rue du Boccage, 1910 (1Fi4762)
Plan du 1er étage du lycée de jeunes filles, 1910 (1Fi4765)
Plan du 1er étage du lycée de jeunes filles, 1910 (1Fi4765)
Groupe d'élèves et leur professeure dans le laboratoire du lycée de jeunes filles (5Fi742)
Groupe d'élèves et leur professeure dans le laboratoire du lycée de jeunes filles (5Fi742)
Façade principale du lycée de jeunes filles, rue du Boccage, 1910 (1Fi4762)
Façade principale du lycée de jeunes filles, rue du Boccage, 1910 (1Fi4762)
Plan du 1er étage du lycée de jeunes filles, 1910 (1Fi4765)
Plan du 1er étage du lycée de jeunes filles, 1910 (1Fi4765)
Depuis 1816, tout instituteur de primaire doit obtenir un brevet de capacité pour enseigner. Cet examen est ouvert aux hommes comme aux femmes. À la lecture d’une affiche relative à son organisation en 1860 dans la Loire-Inférieure (6Fi109), on s’aperçoit toutefois que les candidates n’étaient pas examinées le même jour que les hommes, et qu’elles sont également évaluées sur les travaux de couture.
Affiche annonçant l'examen pour le brevet de capacité en Loire-Inférieure, 1860 (6Fi109)
Affiche annonçant l'examen pour le brevet de capacité en Loire-Inférieure, 1860 (6Fi109)
Les élèves-maîtresses de 3ème année de l'École normale d'institutrices, promotion 1906-1909 (5Fi338)
Les élèves-maîtresses de 3ème année de l'École normale d'institutrices, promotion 1906-1909 (5Fi338)
Affiche annonçant l'examen pour le brevet de capacité en Loire-Inférieure, 1860 (6Fi109)
Affiche annonçant l'examen pour le brevet de capacité en Loire-Inférieure, 1860 (6Fi109)
Les élèves-maîtresses de 3ème année de l'École normale d'institutrices, promotion 1906-1909 (5Fi338)
Les élèves-maîtresses de 3ème année de l'École normale d'institutrices, promotion 1906-1909 (5Fi338)
À la mort de son époux en 1873, Floresca Guépin devient présidente de la Société nantaise pour l’enseignement professionnel des jeunes filles. L’école est alors placée sous la direction d’Élisa Bordillon, une autre pionnière de l’enseignement féminin.
L’École pratique de commerce et d’industrie de jeunes filles (la future école Vial), construite par la Municipalité rue du 14-Juillet en 1896, grâce à un legs de Prosper Vial, est l’héritière de l’établissement pionnier des Guépin. Pour sa première rentrée, 82 élèves s’inscrivent en section industrielle, et 60 en section commerciale. Dactylographie, couture et confection, repassage, gymnastique, cuisine, dessin, comptabilité, puériculture… sont au programme. L’établissement forme ses élèves aux professions ouvertes aux femmes à cette époque tout en leur apportant les connaissances nécessaires pour devenir de bonnes ménagères qui sauront s’occuper de leur foyer.
Cours de dactylographie à l'École Vial (13Fi301)
Cours de dactylographie à l'École Vial (13Fi301)
Cours de couture à l'École Vial, des élèves avec des mannequins (13Fi598)
Cours de couture à l'École Vial, des élèves avec des mannequins (13Fi598)
Cours de repassage à l'École Vial (13Fi1104)
Cours de repassage à l'École Vial (13Fi1104)
Élèves dans la cour de récréation de l'École Vial (13Fi1098)
Élèves dans la cour de récréation de l'École Vial (13Fi1098)
Cours de puériculture à l'École Vial (15Fi787)
Cours de puériculture à l'École Vial (15Fi787)
Cours de dactylographie à l'École Vial (13Fi301)
Cours de dactylographie à l'École Vial (13Fi301)
Cours de couture à l'École Vial, des élèves avec des mannequins (13Fi598)
Cours de couture à l'École Vial, des élèves avec des mannequins (13Fi598)
Cours de repassage à l'École Vial (13Fi1104)
Cours de repassage à l'École Vial (13Fi1104)
Élèves dans la cour de récréation de l'École Vial (13Fi1098)
Élèves dans la cour de récréation de l'École Vial (13Fi1098)