La Défense passive
Organisme civil créé au début des années 1930, la Défense passive vient au secours des populations en temps de guerre. Ses missions sont aussi variées que la construction et l’utilisation des abris collectifs, la protection individuelle contre les gaz de combat, la reconnaissance et le destruction des bombes non éclatées ou encore la mise en place de services sanitaires.
À Nantes, la Défense passive est placée sous l’autorité de Paul Caillaud. Son poste de commandement se trouve dans les sous-sols de la mairie. Plus de 2 600 personnes (dont 1 281 volontaires) forment les différentes équipes réparties sur l’ensemble de la commune.
Avec 442 alertes, la ville de Nantes subit au total 28 bombardements, dont ceux de septembre 1943 particulièrement meurtriers. Au total, ces différents raids aériens provoquent la disparition de 1 732 victimes et 2 946 blessés. Ce sont également 1 240 maisons détruites et 3 986 édifices inhabitables (chiffres donnés par Paul Caillaud dans Nantes sous les bombardements, Éditions du Fleuve, 1946). L’équipe municipale perd 25 membres dont 3 lors d’opérations de déminage. Une plaque rappelle leur souvenir à l’entrée de leur ancien PC à la mairie, hôtel Rosmadec.