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Des locaux neufs mais saturés après 60 ans (1900-1981)

De René Blanchard à Etienne Ravilly, poursuite des travaux d'inventaire et nouvelle organisation du service

C'est René Blanchard (le successeur de La Nicollière, décédé le 17 juin 1900 à l'âge de 76 ans) qui conduit le déménagement des archives, du 28 mai au 3 juillet 1901, dans ce qui reste à ce jour le seul bâtiment construit spécifiquement pour celles-ci par la ville de Nantes. Restructuré, il est aujourd'hui occupé par la direction Informations et relations aux citoyens.

Projet de construction d'un bâtiment pour les archives, plans et élévations, 1898 (1Fi3092)

Projet de construction d'un bâtiment pour les archives, plans et élévations, 1898 (1Fi3092)

René Blanchard, attaché en qualité de paléographe à la bibliothèque, est nommé conservateur des archives et historiographe de la ville, le 23 juin 1900. Il consacre une grande partie de son activité à la rédaction du troisième tome de l'Inventaire sommaire, imprimé en 1919, et de la Table générale alphabétique qui paraîtra, en 1948, revue, corrigée et augmentée par son successeur, Marcel Giraud-Mangin, tout en effectuant le tri et le classement des archives modernes et des versements réguliers des services. En 1908, il voit le dépôt s'enrichir de trois fonds importants, les papiers de commerce et titres de famille des Dobrée et les archives des communes de Chantenay et Doulon, annexées cette année-là.

Après sa mort, le 1er janvier 1920, un changement intervient dans l'organisation du service des Archives municipales. Sur sa propre proposition, Marcel Giraud-Mangin, conservateur de la bibliothèque, et son adjoint Louis Grimault sont chargés du service, par arrêté du 31 janvier 1920, recevant à ce titre des indemnités annuelles de 2000 et 1800 F. Cette situation de rattachement du service des Archives à la bibliothèque municipale ne cessera qu'après le classement du dépôt en 1ère catégorie par décision ministérielle du 25 avril 1975. A partir de 1922, des administratifs sont chargés d'aider les bibliothécaires-archivistes, d'assurer la conduite quotidienne du service, puis, au fur et à mesure du moindre temps consacré aux archives par le bibliothécaire, remplissent l'ensemble des fonctions d'archiviste. Étienne Ravilly, nommé en 1950 aux Archives, verra d'ailleurs son emploi de rédacteur principal transformé, par délibération du 19 mai 1969, en emploi d'archiviste de 2e catégorie.

A partir de 1920, les principales activités des archivistes consistent dans le tri et le classement dans les séries modernes des documents versés par les services et de ceux du XIXe siècle versés précédemment, l'établissement de répertoires et la poursuite de tables alphabétiques des registres paroissiaux. Ils reçoivent un public de plus en plus nombreux et diversifié, passant de 77 lecteurs pour 278 séances de travail par an en 1936, à 329 pour 2818 en 1975. Ces nouveaux chercheurs sont principalement des généalogistes et, dans une moindre proportion, des étudiants.

Dès 1961, Étienne Ravilly signale dans son rapport annuel que le bâtiment n'est plus suffisant pour prévoir les versements futurs. À son départ en retraite, en 1981, le dépôt, complètement engorgé, ne s'est toujours pas vu attribuer de nouveau bâtiment.