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Nantes sous les bombes, 1942-1944

Les bombardements des 16 et 23 septembre 1943

À la date du 16 septembre 1943, Nantes a subi 320 alertes et 10 bombardements aériens provoquant la mort de 68 victimes. Ce jour-là, rien ne laisse supposer qu’une attaque aérienne de grande ampleur peut viser la ville. Lorsque les sirènes résonnent à 16 h 35 pour annoncer le danger, peu de Nantais respectent les mesures élémentaires de sécurité édictées par la Défense passive, comme, par exemple, rejoindre les abris anti-aériens. Par vagues successives, les bombardiers américains survolent le port, la gare de triage et Roche-Maurice. Malgré les tirs des canons de DCA (défense contre avions), ils déversent leurs bombes sur la ville occasionnant des destructions humaines et matérielles très importantes.

Dans son ouvrage Nantes sous les bombardements (Éditions du Fleuve, Nantes, 1946, p. 45), Paul Caillaud annonce la disparition de 1463 personnes réparties comme suit :

  • corps identifiés masculins : 601
  • corps identifiés féminins : 601
  • corps non identifiés : 141
  • disparus masculins : 53
  • disparus féminin : 67

Les listes qui suivent reprennent les noms des victimes identifiées lors des bombardements des 16 et 23 septembre.

Ces listes ont été dressées par Xavier Trochu et Jean-Pierre Sauvage du Comité de Recherches sur la Seconde Guerre mondiale en Loire-Inférieure. Ce travail a été réalisé à partir des actes d’état-civil (décès, jugements déclaratifs de décès, mais également naissances et mariages), des listes électorales (série 1K) et des recensements de la population (série 1 ).

Pour la journée du 16 septembre, on décompte 977 noms. Pour celle du 23, on dénombre 63 victimes en matinée et 197 en après-midi. À ce chiffre, il convient d’ajouter les disparus (27 personnes), les corps non-identifiés (113) et 67 soldats allemands. Le bilan total s’élève ainsi à 1444 morts.

Pendant plusieurs mois, Nantes sera épargnée par de nouvelles agressions aériennes. Mais à partir de mai 1944, dans le cadre du débarquement de Normandie, la ville devient l’objectif régulier de l’aviation américaine. À la fin de la guerre, Nantes comptabilise 28 bombardements aériens, 4 par artillerie et 442 alertes.


Les bombardements de 1942, 1943 et 1944