

L’acquisition d’un second plan Le Rouge
Janvier 2023
Le « Plan de Nantes, avec les changements et augmentations qu’on y a fait depuis 1757 » est publié par Le Rouge en 1766, dix ans après le plan Cacault dont il reprend le fond.
Ce document témoigne ainsi des premières transformations de la ville, comme le cours des États réalisé sur les anciennes mottes Saint-Pierre et Saint-André. Cet aménagement était prévu dans le plan Vigné de Vigny de 1755, ainsi que dans le plan d’embellissement de Ceineray de 1761 qui, en 1766, vient alors d’être approuvé.
Cet exemplaire (1Fi1226), à la différence du premier non coloré, est entièrement rehaussé de couleurs et porte en tête six cartouches d’armoiries dont celles de Mathurin Bellabre, Jean-Baptiste Gellée de Prémion et Léonard Joubert du Collet, respectivement maires de Nantes en 1754, 1757 et 1766.
Le plan est l’œuvre de Georges-Louis Le Rouge (1712- vers 1790), nom francisé de Georg Ludwig Ruger. Originaire d’Hanovre (Électorat de Brunswick-Lunebourg), cet ancien militaire devient ingénieur-géographe du roi. Installé à Paris en 1736, il exerce en tant qu’éditeur-graveur de plans de villes et de place-fortes puis de jardins, d’atlas et de cartes géographiques.

Plan de la ville de Nantes par Le Rouge de 1766 (1Fi1226)